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Rabelais
Rabelais
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13 mars 2008

Pour répondre à la problématique : la guerre picrocholine

C’est dans les chapitres de la guerre picrocholine du Gargantua que Rabelais exprime l’essentiel des ses idées sur la question : opposé aux guerres de conquêtes, Rabelais, pour signifier son désaccord oppose au sage Grandgousier l’ambitieux Picrochole.

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Figure du bon prince pacifique, « le vieux bonhomme Grandgousier » est conscient de ses devoirs envers ses sujets et soucieux de leur éviter les horreurs de la guerre : « Je n’entreprendrai guerre que je n’aie essayé tous les arts et moyens de paix ; là je me résous. » (Chapitre 28) A l’inverse, Picrochole est incapable de conserver son sang-froid : « lequel incontinent entra en courroux furieux, et sans plus outre s’interroger quoi ni comment…» saisit le premier prétexte pour chercher querelle. Enfin si l’alternative de la guerre est inévitable, Grandgousier oppose une armée de métier où règne la discipline à l’armée divisée et ambitieuse de Picrochole.

Le type du souverain humaniste que prône Rabelais est assez proche de celui qu’Erasme préconise dans son Institution du prince chrétien : sage et pacifique, bon chrétien, il place, à l’instar des humanistes, l’Homme au centre des préoccupation et met son pouvoir au service de celui-ci.

Ces chapitres ont pour cadre la région natale de Rabelais et s’inspirent d’un différents qui opposa un seigneur des environs au père de l’auteur. Il semblerait aussi qu’en la personne de Grandgousier Rabelais ait voulu représenter François 1er alors que le belliqueux Picrochole ne serait autre que Charles Quint. C’est cette alternance de réalité et de fiction qui campe avec vérité la parodie épique développée par Rabelais.

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